Plus haut que la mer de Francesca Melandri
Je vous ai déjà parlé de Francesca Melandri, cette fabuleuse auteur italienne, qui a écrit Eva dort, primée au prix littérature Européenne de Cognac il y a deux ans. Cet été est sorti en France son second roman : Plus haut que la mer.
Comme lors de la lecture de son précédent roman, on voyage, au propre comme au figuré, grâce à cette écrivaine de talent. Là encore, les personnages principaux (cette fois-ci au nombre de deux) voyagent. Un homme, Paolo, et une femme, Luisa, rejoignent séparément une île italienne extrêmement isolée, abritant l'une des prisons de haute sécurité des plus importantes du pays. Chacun va visiter un proche.
Alors qu'une tempête s'apprête à faire rage, le bateau qui devait les reconduire sur l'île principale part sans eux. Ils vont alors vivre une nuit sur cette île mystérieuse, à la beauté vive et fantasque, en compagnie de Nitti, un des gardiens de la prison.
Lors de cette nuit, c'est toute la vie des personnages qui sera chamboulée et qui leur donnera de nouveau une raison de vivre, autre chose pour remplir leurs coeurs et leurs corps que la tristesse, la déception, le poids de la culpabilité.
L'écriture est enchanteresse comme toujours avec Melandri et c'est avec une certaine "fébrilité calme" que l'on tourne ces pages, à la découverte de deux vies qui se retrouvent, de futurs espérés renouvelés.
"Un amour qui, tel un bateau de haute mer, est seulement entouré d'une étendue infinie de caps possibles que pourtant, on le sait déjà, ni les circonstances ni le temps ne permettront d'explorer. Et cependant, il n'est pas moins réel, moins profond que les amours solidement ancrées au rivage."